4ème de couverture: « Qu’est-ce que ça veut dire Moderato cantabile ?
- Je ne sais pas. »
Une leçon de piano, un enfant obstiné, une mère aimante, pas de plus simple expression de la vie tranquille d’une ville de province. Mais un cri soudain vient déchirer la trame, révélant sous la retenue de ce récit d’apparence classique une tension qui va croissant dans le silence jusqu’au paroxysme final.
« Quand même, dit Anne Desbarèdes, tu pourrais t’en souvenir une fois pour toute. Moderato, ça veut dire modéré, et cantabile, ça veut dire chantant, c’est facile. »
Paru en 1958, ce roman de Marguerite Duras a été traduit dans le monde entier.
Une phrase : « Ils s’étaient connus par hasard dans un café, peut être même dans ce café-ci qu’ils fréquentaient tous les deux. »
Voilà un tout petit roman que j’ai lu pendant mes vacances. Il s’agit d’un livre qui était présent dans le gîte que nous avions loué. Je l’ai choisis un peu au hasard, surtout parce qu’il était court et que je pouvais le lire en une heure ou deux avant d’aller me coucher !
Il s’agit d’un très court roman (moins de 100 pages), vraiment surprenant, tant par son récit que par la manière dont il est écrit. Tous le long du livre on attend d’en savoir plus, on croit deviner la suite, la fin. Mais en fait il n’y a rien a deviné, tout à imaginer ! L’histoire est construite sur des dialogues, des échanges succincts, quelques peu décousus, mystérieux, entre une femme et un homme qu’elle a rencontré quasi par hasard dans un bar, où elle revient ensuite tous les jours pour poursuivre cette conversation presque irréelle. C’est assez déroutant car on n’y comprend pas grand-chose, ou du moins on se demande si ce que l’on imagine est bien ce qui se passe. Tout repose sur notre imagination, l’auteur en dit le moins possible et nous laisse extrapoler. C’est intéressant, et bizarre… Autant dire que si vous n’aimez pas les films qui finissent « en eau de boudin », où vous vous faites la réflexion « quoi ? Mais c’est quoi cette fin ! », autant ne pas lire ce livre !